RDC : À Bulape, la vaccination consolide la protection des communautés dans la dernière phase de la riposte à Ebola

Province du Kasaï – Alors que la République démocratique du Congo s’achemine vers la fin de l’épidémie d’Ebola déclarée dans la province du Kasaï le 4 septembre 2025, la vaccination joue un rôle déterminant pour protéger les communautés et empêcher toute résurgence du virus.

Depuis le lancement du compte à rebours de 42 jours le 19 octobre, les équipes du Ministère de la Santé et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) poursuivent une campagne de vaccination ciblée dans les villages les plus affectés, afin de sécuriser chaque maillon de la chaîne de transmission.
 

Depuis le début de la vaccination contre Ebola à Bulape et dans les zones de santé voisines, le 14 septembre 2025, plus de 44 000 personnes ont été vaccinées, grâce aux efforts coordonnés des autorités sanitaires et de leurs partenaires, avec le soutien financier du Ministère de la Santé Publique, de l’Hygiène et de la Prévoyance Sociale, de l’Alliance pour le vaccin « GAVI », de l’UNICEF et de l’OMS.
Dans les villages, les familles se présentent volontairement, encouragées par les leaders locaux, les relais communautaires et les équipes sanitaires.

Bethy, jeune mère, tout comme la vingtaine de personnes vaccinées ce jour au quartier infirmier de Bulape centre, n’a pas hésité à faire le déplacement. « Nous avons vu les effets dangereux de cette maladie qui tue. Se faire vacciner, c’est se protéger soi-même et protéger ceux qu’on aime », confie-t-elle, tout en serrant sa petite fille contre elle. Brandissant fièrement son carnet, Bethy affirme que la vaccination est un acte d’amour et de responsabilité envers sa famille et son village.
Les équipes de vaccination s’installent dans des points accessibles aux habitants, en collaboration avec les autorités locales et les relais communautaires.

Pour garantir l’efficacité du vaccin, 45 680 doses ont été transportées et conservées grâce à une chaîne du froid renforcée, incluant glacières isothermes et accumulateurs de froid.
Tshinga Kongo Esther, 33 ans, agente vaccinatrice depuis quatre ans, accueille les familles avec douceur et patience. « Nous allons vers les gens, nous prenons le temps de parler avec eux, de comprendre leurs craintes. La confiance ne se commande pas, elle se construit, pas à pas », souligne-t-elle.

Pour elle, la vaccination est plus qu’un geste technique, c’est un engagement envers sa propre communauté. « Ici, tout le monde me connaît. Je protège les autres, mais je me protège aussi moi-même. Je ne peux pas conseiller la vaccination si je n’y crois pas. Moi-même, je suis vaccinée », conclut Esther.
Fraîchement vaccinée, Kamonyi Shamba Thérèse, 64 ans, serre son carnet contre elle avec fierté : « À mon âge, j’ai vu passer beaucoup de maladies. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir un vaccin. Je veux rester en bonne santé et protéger mes petits-enfants. »

Ce geste individuel contribue à une protection collective, essentielle pour interrompre durablement la transmission du virus dans la communauté.
La stratégie de vaccination a évolué au rythme de la riposte, s’adaptant à la situation épidémiologique et aux données de terrain. Les équipes ont priorisé les zones les plus à risque pour bloquer rapidement toute chaîne de transmission.

« Nous avons d’abord protégé les contacts des cas confirmés, puis progressivement élargi la vaccination aux zones les plus exposées. Cette approche ciblée nous permet aujourd’hui de consolider les acquis et de sécuriser la chaîne de transmission alors que nous avançons dans le compte à rebours », explique le Dr Jules Bukasa, Responsable du pilier Vaccination au sein de la coordination à Ebola.
La vaccination s’inscrit dans une démarche de consolidation des efforts déjà engagés sur le terrain. Au-delà de l’arrêt de la transmission, elle vise à protéger durablement les familles et à renforcer la capacité de la communauté à faire face à d’éventuelles réapparitions du virus. « La vaccination n’est pas une action isolée. C’est un pilier majeur du contrôle de l’épidémie. Chaque personne vaccinée réduit le risque de transmission et renforce la résilience communautaire », souligne le Dr Mory Keita, gestionnaire de l’incident pour la réponse à Ebola de l’OMS Afrique.
À mesure que les carnets de vaccination s’ouvrent, les chaînes de transmission se referment. Les gestes sont simples, mais leur portée est immense. À Bulape, la communauté se relève, se protège et avance, pas à pas, vers une vie sans Ebola.
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René Koundou IFONO

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